Guide des démarches en ligne
Praticiens et auxiliaires médicaux (PAM) : déclaration d'activité et régime social
Vous souhaitez vous installer pour exercer une activité médicale ou d’auxiliaire médical en tant que libéral. Vous devez effectuer certaines formalités pour créer votre activité. Au niveau social, vous relevez du régime des « PAMC », c'est-à-dire de travailleur indépendant exerçant une activité de profession de santé relevant du régime social des Praticiens et Auxiliaires Médicaux Conventionnés.
Un « PAM » est un travailleur indépendant exerçant une activité de profession de santé relevant du régime social des Praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés (PAMC). Il cotise à ce titre à l’Urssaf.
Il relève également d’une des caisses vieillesse suivantes pour le calcul et le recouvrement des cotisations vieillesses : CARPIMKO, CARMF, CARCDSF
Les professions suivantes sont dans la catégorie des praticiens :
Médecins (généralistes et spécialistes)
Chirurgiens-dentistes
Étudiants en médecine effectuant le remplacement d’un docteur en médecine
Directeurs de laboratoire d’analyses médicales et qui sont également médecins
Les professions suivantes sont dans la catégorie des auxiliaires médicaux :
Sages-Femmes
Infirmiers
Masseurs-kinésithérapeutes
Pédicures-Podologues
Orthophonistes
Orthoptistes
À noter
Les médecins du secteur 2 bénéficient d’un droit d’option entre le régime « PAMC » et le régime « TI PL » (travailleur indépendant - Profession libérale). Ce choix doit être fait lors de l'installation et est définitif. Les pédicures-podologues avaient un droit d'option jusqu'au 31 juillet 2024 pour une prise d'effet au 1er janvier 2025. Ainsi, certains médecins et pédicures podologues relèvent des PAMC et d’autres du régime TI PL.
Vous devez effectuer un certain nombre de démarches administratives pour vous installer et exercer votre métier en libéral :
Enregistrer vos diplômes pour obtenir un numéro RPPS
S'inscrire à la Caisse primaire d'assurance maladie (Cpam) de votre lieu d'exercice pour l'informer de votre installation
Souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RCP)
1. Faire enregistrer votre diplôme pour obtenir un numéro RPPS
Vous devez faire enregistrer votre diplôme et obtenir un numéro d'identification.
Le Répertoire Partagé des Professionnels intervenant dans le système de santé (RPPS) est le répertoire unique de référence permettant d’identifier les professionnels de santé.
Vous devez d'abord demander votre inscription au tableau de l'Ordre. C'est obligatoire pour exercer légalement la médecine. Vous devez demander votre inscription auprès du conseil départemental de l’Ordre du lieu où vous envisagez d’exercer.
Après votre inscription au tableau, le conseil départemental procède à l'enregistrement de votre diplôme. Il vous délivre une attestation d'inscription au tableau de l'Ordre avec votre numéro RPPS (répertoire partagé des professionnels de santé) et votre (vos) lieu(x) d'exercice.
Ce numéro vous est attribué pour toute votre vie.
Votre carte de professionnel de santé (CPS) vous est automatiquement envoyée par l'Agence des systèmes d'informations partagés de santé (ASIP Santé) chargée de la fabrication et de la délivrance des cartes CPS.
2. S'inscrire à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de son lieu d'exercice
Vous devez contacter l'Assurance Maladie pour faire enregistrer votre exercice libéral.
Où s'informer ?
Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM)
Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) (Site internet)La CPAM vous enregistre dans le fichier national des professionnels de santé (FNPS).
3. Souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RCP)
Tous les professionnels de santé exerçant à titre libéral, de même que les sociétés qu'ils peuvent former, doivent souscrire une assurance responsabilité civile couvrant l'ensemble des actes qu'ils pratiquent.
Le manquement à cette obligation d'assurance peut entraîner des sanctions pénales et disciplinaires.
Aide à la création et à la reprise d’une entreprise (Acre)
L'Acre est un dispositif d'encouragement à la création d'entreprise. Il consiste en une exonération partielle des cotisations sociales. Lors de votre création d’activité, vous serez exonéré, sous conditions, pendant 12 mois de certaines cotisations. Vous ne devez pas avoir bénéficié de l’Acre depuis trois ans.
Vous avez la possibilité d’être exonéré des cotisations maladie et allocations familiales, ainsi que des cotisations retraite de base et invalidité-décès.
Attention, cette exonération est appliquée sur les cotisations provisionnelles puis elle est ensuite revue à la suite de la fourniture de la déclaration de revenus.
3 cas peuvent se présenter :
Lorsque vos revenus sont inférieurs à 35 325 € : les exonérations peuvent s’appliquer de manière totale
Lorsque vos revenus sont compris entre 35 325 € et 47 100 € : une dégressivité s’applique
Lorsque les revenus dépassent 47 100 € : il n’y a pas d’exonération, celle-ci est retirée.
Pour le régime des PAM (Praticiens et auxiliaires médicaux), il n’y a pas de demande à effectuer pour bénéficier de l'Acre. L'exonération sur les cotisations est appliquée automatiquement.
Aides de la CPAM
De nombreuses aides financières sont proposées par la CPAM et peuvent vous être attribuées en fonction de votre situation.
En parallèle, il existe également des rémunérations forfaitaires versées par l’assurance maladie (aide à la télétransmission, indemnisation de la formation continue, prime à l’installation…).
Le portail d'accompagnement aux professionnels de santé (paps.santé) contient toutes les informations utiles, depuis la formation jusqu'à l'arrêt de l'activité.
À noter
Ces aides sont à déclarer et donc réintégrées dans la base de calcul des cotisations sociales obligatoires.
Si votre conjoint (marié ou pacsé) ou concubin participe de façon régulière à l’activité de l’entreprise, il doit avoir un statut.
Il existe 3 statuts : conjoint associé , conjoint salarié, conjoint collaborateur.
Vous devez choisir un statut et le déclarer sur le site internet du guichet des formalités des entreprises.
Si l’activité professionnelle du conjoint n’est pas déclarée, cette activité est considérée comme étant sous le statut de conjoint salarié.
Conjoint associé
Conjoint associé
Le du gérant majoritaire de la SELARL est associé et participe à l’activité de l’entreprise.
Il doit avoir les qualifications nécessaires pour exercer la même profession.
Protection sociale
Le conjoint associé est un travailleur indépendant. Il cotise personnellement auprès des organismes suivants :
Cotisations
Ses cotisations sociales sont déterminées selon les modalités qui s’appliquent à tous les praticiens libéraux.
Elles sont calculées sur la base de votre revenu professionnel. Vous établissez chaque année une déclaration de revenus.
Conjoint collaborateur
Conjoint collaborateur
Le chef d’entreprise doit avoir opté pour l’entreprise individuelle, être gérant associé unique d’EURL ou être gérant majoritaire d’une SELARL.
Le conjoint n’est pas rémunéré pour cette activité.
Prestation maladie-maternité Le conjoint est assuré à titre personnel. Une option est possible pour bénéficier du régime du chef d’entreprise pour le droit aux allocations en cas de maternité ou paternité (naissance ou adoption). Il a droit à des Indemnités journalières.
Prestation retraite invalidité/décès : Par ses cotisations personnelles obligatoires, le conjoint se constitue des droits propres aux assurances vieillesse, invalidité-décès des professionnels libéraux auprès de la Caisse retraite.
Conjoint salarié
Conjoint salarié
Quel que soit le statut juridique de l’entreprise, les conditions suivantes doivent être respectées :
Déclaration préalable à l’embauche (DPAE) du conjoint, contrat de travail et fiches de paie mensuelles établies.
Salaire correspondant à la qualification de l’emploi occupé ou, en cas d'activités diverses ou non définies par une convention collective, un salaire égal au minimum au Smic.
Le conjoint paye des cotisations sociales auprès de chaque organisme de protection sociale ou auprès de l’Urssaf en d'adhésion à l’Urssaf service Tese.
Le conjoint salarié relève du régime général des salariés en contrepartie de cotisations salariales et patronales de Sécurité sociale.
Il bénéficie de la protection offerte aux salariés en matière d’assurance chômage, sous réserve de l’appréciation par France Travail (anciennement Pôle emploi) de la réalité du contrat de travail.
En devenant employeur vous êtes soumis à certaines obligations déclaratives.
Vous devez effectuer les déclarations suivantes :
Déclaration du salarié. La déclaration préalable à l’embauche (DPAE) s’effectue au plus tôt dans les 8 jours précédant l’embauche. Elle est effectuée en ligne :
Service en ligne / Formulaires : Déclaration préalable à l'embauche (DPAE) en ligne - Cliquez-ici
Déclaration sociale nominative (DSN). La déclaration sociale nominative (DSN) remplace la majorité des déclarations sociales auprès des organismes de protection sociale et s’effectue mensuellement net-entreprises.fr.
Service en ligne / Formulaires : Déclaration sociale nominative (DSN) - Cliquez-ici
À partir de cette déclaration, en tant qu'employeur, vous payez des cotisations et contributions sociales (Urssaf, assurance chômage, retraite complémentaire, prévoyance…).
Pour simplifier les formalités sociales liées à l’emploi de salariés vous pouvez adhérer au Titre emploi service entreprise (Tese), un service en ligne des Urssaf.
Service en ligne / Formulaires : Titre emploi service entreprise (Tese) - Cliquez-ici
Ce dispositif permet d'effectuer une seule déclaration pour la DPAE et le contrat de travail. Il n'y a plus de bulletins de paie à réaliser : le centre Tese s’en charge à partir des éléments de rémunération saisis.
Enfin, un paiement auprès de votre Urssaf pour les cotisations de protection sociale obligatoire et pour l'impôt sur le revenu est prélevé à la source (si le salarié est imposable).
La DSN et certaines déclarations annuelles sont effectuées par votre centre Tese (attestation fiscale…).
Les professionnels de santé doivent réaliser une formalité auprès du Guichet des formalités des entreprises dans le cas d’un changement de leur situation. Il s'agit par exemple d'un transfert du siège social pour une société, d'un changement d'adresse pour un professionnel indépendant.
Toutes les modifications de situation doivent être déclarées sur le site du guichet des formalités des entreprises
Service en ligne / Formulaires : Guichet des formalités des entreprises - Cliquez-ici
En parallèle, l’Urssaf recevra de la CPAM une information indiquant ce changement de situation complété d’autres informations impactant le calcul des cotisations.
La CPAM peut prendre la décision de « déconventionner » le praticien libéral pour une durée de 3 mois maximum. Cela signifie qu'elle peut décider de suspendre les effets de la convention à l'égard du professionnel de santé ;
Elle peut prendre cette décision dans les cas suivants :
Application de façon répétée de tarifs supérieurs aux tarifs conventionnels hors les cas prévus par les textes, ou non-respect de la nomenclature des actes professionnels
Non-respect des règles relatives aux obligations concernant l'établissement des feuilles de soins
Utilisation abusive du dépassement pour exigences particulières.
Vous devez accomplir, dans le délai d'un mois (30 jours) suivant la cessation de votre activité des formalités de radiation. Elles sont différentes selon qu'il s'agit d'une entreprise individuelle ou d'une société.
Ces formalités doivent être effectuées sur le site du Guichet des formalités des entreprises :
Service en ligne / Formulaires : Guichet des formalités des entreprises - Cliquez-ici
Vous disposez ensuite d’un délai de 90 jours pour déclarer à l'Urssaf vos revenus professionnels pour l'année de cessation et/ou l'année précédente.
Les cotisations font l'objet d'une régularisation.
Si vous bénéficiez d’un crédit, le trop-versé est imputé sur le complément de cotisations et contributions dû, ou vous est remboursé.
Si vous êtes débiteur, le complément de cotisations et contributions résultant de la régularisation doit être acquitté dans le délai de 30 jours suivant l'envoi de l'avis d'appel de ce complément.
En cas de cessation d'activité professionnelle, les cotisations et contributions sociales provisionnelles ou définitives qui ont fait l'objet d'un report ou d'un étalement et qui restent dues doivent être acquittées dans les 60 jours de cette cessation.
À savoir
En l'absence de réalisation des formalités de cessations d'activité, l'Urssaf continue d'appeler les cotisations.
Titulaire/Installé
Titulaire/Installé
Les règles applicables à la création de toute activité libérale s’appliquent à la création d’une activité médicale ou d’auxiliaire médical.
Vous avez le choix d'exercer votre profession libérale sous 2 grandes catégories de formes juridiques : soit l'entreprise individuelle (EI), soit la société (civile, de capitaux, etc.).
Ainsi, vous devez demander votre immatriculation au Guichet des formalités des entreprises dans les 8 jours qui suivent votre début d’activité.
Cette déclaration permet d’informer l’ensemble des organismes concernés par le lancement de votre activité (Insee, organismes sociaux, Urssaf, centre des finances publiques…).
À la suite de votre immatriculation, l’Insee attribue un numéro de Siret. Il s'agit d'un numéro unique d’identification national qui identifie l’établissement. Il est composé du Siren (9 premiers chiffres) qui identifie l’entreprise et du Nic (5 derniers) qui se modifie notamment lors d’un changement d’adresse de l’établissement.
Lors de l’enregistrement de l’entreprise, l’Insee attribue également un code APE correspondant à l’activité de cette entreprise.
Remplaçant
Remplaçant
Médecin remplaçant
Médecin remplaçant
Si vous êtes médecin remplaçant ou médecin régulateur, l’Urssaf propose une « offre simplifiée » qui permet de déclarer l'activité, les rétrocessions d’honoraires ou rémunérations et de payer les cotisations sociales afférentes directement depuis un espace personnel en ligne.
Dans ce dispositif, la déclaration et le paiement des cotisations sont simplifiés. Ils seront à réaliser tous les trimestres (ou tous les mois selon choix initial) et uniquement en cas de remplacement et donc de perception effective de rétrocessions d’honoraires, et sans décalage de trésorerie.
Ce dispositif est réservé exclusivement aux médecins exerçant en tant que remplaçants et dans les cas suivants :
Pour souscrire cette offre simplifiée, il faut réunir les conditions suivantes :
La démarche d’inscription se fait sur le portail suivant :
Autres remplaçants
Autres remplaçants
En tant que remplaçant, vous êtes tenu aux mêmes formalités que tous les professionnels de santé.
Vous devez donc vous immatriculer à compter de votre 1er jour de remplacement.
Lorsque vous n'avez pas d’adresse d’exercice fixe, vous devez renseigner votre adresse de domicile comme adresse professionnelle.
Sur la déclaration de début d’activité, vous devez cocher la case « remplaçant » pour être exonéré de la contribution aux unions régionales des professionnels de santé (URPS).
Ainsi, vous devez demander votre immatriculation au Guichet des formalités des entreprises dans les 8 jours qui suivent votre début d’activité.