Guide des démarches en ligne
Que faire quand des squatteurs occupent un logement ?
Squatter est le fait d'entrer dans un lieu par effraction (après avoir forcé une serrure, cassé une fenêtre...), tromperie, menace ou violence, pour l'occuper sans l'autorisation de son propriétaire. Si votre résidence principale ou votre résidence secondaire (meublée) est squattée, vous ne devez pas forcer par vous-même les squatteurs à libérer le logement. Vous devez engager des démarches pour obtenir leur expulsion ou évacuation forcée. Nous vous expliquons comment faire.
À noter
Un locataire qui se maintient dans le logement après la fin du bail et sans l'accord du propriétaire n'est pas un squatteur. Il en est de même de la personne qui refuse de quitter les lieux après y avoir été hébergée par la personne qui y vit.
Le fait de squatter une résidence principale ou une résidence secondaire (meublée) est puni :
Pour être entré dans le logement, de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende
Et pour avoir occupé ce logement, de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende
Dans le cas de squatteurs, la trêve hivernale ne s'applique pas. Leur expulsion ou évacuation forcée peut avoir lieu quelle que soit la période de l'année.
Rappel
Dans le cas d'un logement inhabitable (garage, local qui n'est pas à usage d'habitation, terrain), les démarches à accomplir sont différentes. Ces démarches ne sont pas présentées sur cette page.
2 types de démarches sont possibles :
Procédure accélérée
Procédure accélérée
La personne dont le domicile est squatté (locataire ou propriétaire occupant), ou une personne agissant pour son compte, ou le propriétaire du logement squatté, peut demander l'évacuation forcée des squatteurs.
Pour cela, il doit :
Ensuite, il doit demander au représentant de l'État dans le département de mettre en demeure les squatteurs de quitter le logement. Il peut charger un avocat de rédiger la demande au représentant de l'État dans le département.
Le représentant de l'État dans le département prend sa décision en tenant compte de la situation personnelle et familiale du squatteur. Il doit rendre sa décision dans un délai de 48 heures, à partir de la réception de la demande.
La mise en demeure est :
Si les squatteurs ne libèrent pas les lieux dans le délai prévu, le représentant de l'État dans le département doit faire évacuer le logement sans délai par la force publique, sauf si le demandeur s'y est opposé.
Procédure devant le juge
Procédure devant le juge
Le propriétaire peut demander l'expulsion des squatteurs.
Pour cela, il doit :
L'avocat doit saisir en référé le juge des contentieux de la protection dont dépend le logement squatté.
Un commissaire de justice doit par la suite transmettre aux squatteurs une convocation à l'audience (assignation).
Les squatteurs doivent être informés du jugement rendu par le juge au moyen d'une signification.
Si les squatteurs ne quittent pas le logement dans le mois qui suit la signification, il faut qu'un commissaire de justice leur délivre un commandement de quitter les lieux.
Dès que le commissaire de justice a délivré le commandement de quitter les lieux, les squatteurs doivent quitter le logement, ils ne peuvent bénéficier d'aucun délai.
Dans le cas où les squatteurs resteraient dans le logement, le commissaire de justice doit demander au représentant de l'État dans le département le concours de la force publique pour les expulser du logement. La trêve hivernale ne s'applique pas dans le cas de squatteurs.
Où s'informer ?
Permanence juridique
Permanence juridique (Site internet)Textes de référence
Code des procédures civiles d'exécution : articles L412-1 à L412-8Délais d'expulsion : L412-1 et Trêve hivernale : L412-6
Code pénal : article 226-4Domicile : Sanctions pour le squatteur
Code de l'organisation judiciaire : articles L213-4-1 à L213-4-8Compétence du juge des contentieux de la protection : article L213-4-3
Code de procédure civile : article 812Requête
Code de procédure civile : article 493Requête
Code des procédures civiles d'exécution : article L411-1Audience et commandement de quitter les lieux
Loi n° 2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable : article 38Évacuation forcée
Réponse ministérielle du 11 septembre 2018 relative à l'évacuation forcée de squatteurs
Réponse ministérielle du 19 juillet 2018 relative à l'évacuation forcée de squatteurs