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Guide des démarches en ligne



Palpation et fouille de personnes, vérification d'un sac, inspection d'un véhicule

À quelle occasion peut-on faire l'objet d'un contrôle de sécurité ? Les fouilles de personnes, palpations de sécurité, contrôle des effets personnels et inspection de véhicules peuvent intervenir dans plusieurs contextes (par exemple, contrôle d'identité, garde à vue, accès à un ERP ou à un grand évènement). Les règles applicables diffèrent en fonction des circonstances qui justifient ces mesures. Nous vous présentons les informations à connaître.

La palpation de sécurité est une recherche extérieure, au dessus des vêtements, d'objets dangereux pour la personne qui les détient ou pour autrui (exemple : un cutter).

Une palpation de sécurité peut avoir lieu dans plusieurs contextes.

Dans le cadre d'une garde à vue

Dans le cadre d'une garde à vue

Seules les personnes placées en garde à vue pour avoir commis ou tenté de commettre un crime ou un délit peuvent être soumis à une palpation de sécurité.

Il est également nécessaire que :

Cette palpation peut avoir lieu sans l'accord du gardé à vue.

Elle doit être effectuée par un agent de police ou de gendarmerie du même sexe que la personne soumise à une palpation.


Lors d'un contrôle d'identité

Lors d'un contrôle d'identité

Lors d'un contrôle d'identité, un agent de police ou de gendarmerie peut procéder à une palpation de sécurité lorsqu'elle semble nécessaire pour garantir sa sécurité ou la sécurité d'une autre personne.

Lorsque les circonstances le permettent, la palpation de sécurité doit être pratiquée à l'abri du regard du public.

Elle doit être effectuée par un agent du même sexe que la personne qui en fait l'objet.


Lors d'un évènement de plus de 300 personnes

Lors d'un évènement de plus de 300 personnes

Une personne qui souhaite accéder à un lieu dans lequel est organisé un évènement de plus de 300 personnes (exemple : manifestation sportive ou culturelle) peut être soumise à une palpation de sécurité.

Cette palpation peut prendre 2 formes :

Elle est effectuée, par un membre du service d'ordre de la manifestation agréé par le CNAPS, sous le contrôle d'un officier de police judiciaire (OPJ).

L'autorité en charge de la palpation doit être du même sexe que la personne contrôlée.

L'accord exprès de la personne est obligatoire.

Toutefois, si la personne ne veut pas de soumettre à une palpation de sécurité, l'accès à l'évènement peut lui être refusé.


En cas de menace pour la sécurité publique

En cas de menace pour la sécurité publique

En cas de circonstances particulières liées à des menaces graves pour la sécurité publique (exemple : en cas de menace terroriste), les agents suivants peuvent procéder à une palpation de sécurité :

Le préfet du département (ou le préfet de police à Paris) constate par arrêté ces circonstances particulières. L'arrêté est communiqué au procureur de la République géographiquement compétent.

Le préfet fixe la durée et détermine les lieux ou catégories de lieux dans lesquels les contrôles peuvent être faits (par exemple, un centre commercial).

L'accord exprès de la personne est obligatoire.

Si la personne accepte la palpation, celle-ci doit être faite par une personne de même sexe.

Si la personne ne souhaite pas se soumettre à la palpation, l'accès au périmètre fixée par le préfet peut lui être refusé.


À l'intérieur ou à l'entrée d'une prison

À l'intérieur ou à l'entrée d'une prison

Une personne (autre qu'un détenu) qui souhaite accéder à un établissement pénitentiaire ou qui se trouve au sein de la prison peut être soumise à une palpation de sécurité.

Cette palpation peut avoir lieu uniquement s'il existe des raisons sérieuses de penser que cette personne est sur le point de commettre une infraction ayant pour but de nuire à la sécurité de la prison (exemple : possession de drogues).

Cette palpation de sécurité est effectuée par un personnel de l'administration pénitentiaire désigné par le chef de l'établissement pénitentiaire.

Ce type de palpation peut avoir lieu sans le consentement de la personne qui la subit.

Toutefois, elle doit être effectuée par un agent du même sexe que la personne qui en fait l'objet.


La fouille intégrale, aussi appelée fouille à corps, a pour but de rechercher des objets ou indices permettant de prouver qu'une personne a commis une infraction.

Cette fouille implique un déshabillage complet. Toutefois, il ne doit pas y avoir de contact physique entre la personne chargée de ce type de contrôle et la personne fouillée.

La fouille intégrale peut intervenir au cours d'une enquête de police ou après l'incarcération de la personne.

Durant une enquête

Durant une enquête

La fouille intégrale est possible dans 3 situations :

La fouille intégrale doit être indispensable pour l'enquête.

Elle est possible uniquement si la palpation de sécurité ou les moyens de détections électroniques ne sont pas suffisants.

La fouille est pratiquée par un officier de police judiciaire (OPJ) du même sexe que la personne fouillée, dans un local retiré et fermé.

Si la personne refuse la fouille, l'OPJ doit prévenir le procureur de la république ou le juge d'instruction.


Pendant l'incarcération

Pendant l'incarcération

Lorsqu'une personne est incarcérée, elle peut être soumise à une fouille intégrale dans l'une des situations suivantes :

La fouille intégrale est réalisée par un surveillant de la prison du même sexe que la personne fouillée.

Elle a lieu uniquement si les fouilles par palpation ou l'utilisation des moyens de détection électronique sont insuffisantes.

Chaque fouille intégrale est indiquée par écrit dans une liste dont dispose le chef de l'établissement pénitentiaire.


Cas général

Cas général

La fouille dans le corps d'une personne est possible uniquement dans le cadre d'une garde à vue, après un crime ou un flagrant délit.

Elle est utilisée quand la personne placée en garde à vue est soupçonnée de transporter ou dissimuler des objets ou substances interdits (exemple : téléphone portable, drogue) à l'intérieur de son corps (vagin, rectum, etc.).

Seul un médecin peut procéder à une fouille à l'intérieur du corps de la personne.


Contrôle douanier

Contrôle douanier

Un douanier peut décider une fouille dans le corps d'une personne soupçonnée de transporter des produits stupéfiants.

La fouille est réalisée par un médecin.

L'accord de la personne est nécessaire.

En cas de refus de la personne, l'agent doit demander au juge l'autorisation de faire procéder à l'examen.

Le juge doit alors désigner un médecin.

En cas de refus de la personne de se soumettre à l'examen médical décidé par le juge, une sanction d'1 an de prison et de 3 750 € d'amende est prévue.


Dans un lieu public, des inspections visuelles et fouilles peuvent être organisées.

Toutefois, les règles applicables dépendent du contexte dans lequel ces procédures sont envisagées.

Cas général

Cas général

Les agents de sécurité agréés par la commission d'agrément et de contrôle du CNAPS, les agents de sécurité de la SNCF et ceux de la RATP peuvent procéder à l'inspection visuelle et à la fouille de bagages.

Pour procéder à une fouille, ils doivent obtenir le consentement du propriétaire du bagage.

En cas de refus du propriétaire, l'agent peut lui demander de laisser son bagage à l'entrée du lieu ouvert au public. Il fait alors appel à un agent de police ou de gendarmerie géographiquement compétent.


Évènement de plus de 300 personnes

Évènement de plus de 300 personnes

Lors d'un évènement comptant de plus de 300 personnes, un agent de sécurité privée du CNAPS, sous le contrôle d'un officier de police judiciaire (OPJ), peut procéder à l'inspection visuelle et/ou à une fouille de bagages.

La fouille doit être effectuée par un agent du même sexe que le propriétaire du bagage. Elle peut avoir lieu uniquement si le propriétaire a donné son accord.

Toutefois, si le propriétaire ne consent pas à la fouille, l'accès à l'évènement peut lui être refusé.


Menace terroriste

Menace terroriste

Au cours d'un évènement ou dans les lieux qui pourraient être visés par un acte de terrorisme, des inspections visuelles ou des fouilles de bagages peuvent être organisées.

Ces procédures ont lieu dans un champ géographique délimité par arrêté préfectoral.

Elles sont effectuées par un officier de police judiciaire ou un agent de police judiciaire.

La fouille de bagages ne peut pas avoir lieu sans le consentement de son propriétaire.

Néanmoins, s'il refuse la fouille, l'accès au lieu ou à l'évènement lui est interdit.

Il est immédiatement conduit en dehors du périmètre fixé par l'arrêté préfectoral.


Recherche d'une infraction

Recherche d'une infraction

Le procureur de la République peut déterminer des lieux (exemple : transport public) où des inspections visuelles et des fouilles de bagages peuvent se dérouler afin de rechercher et de poursuivre l'une des infractions suivantes :

Dans ce cadre, l'officier de police judiciaire (OPJ) peut inspecter visuellement des bagages ou les fouiller, pendant 24 heures. Ce délai est renouvelable une fois, pour la même durée.

L'inspection visuelle ou la fouille du bagages doit avoir lieu en présence du propriétaire du bagage. Il peut être retenu pendant toute la durée de l'inspection ou de la fouille.

En cas de découverte d'une infraction ou si le propriétaire du bagage le demande, l'OPJ établit un procès-verbal mentionnant le lieu, la date et l'heure du début et de fin de l'inspection visuelle ou de la fouille.

Un exemplaire du procès-verbal est remis au propriétaire et un autre exemplaire est transmis au procureur de la République.


Le chef de l'établissement scolaire peut procéder (ou faire procéder) à l'inspection visuelle du sac d'un élève s'il a constaté une violation du règlement intérieur de l'établissement.

Pour effectuer cette inspection, le chef de l'établissement doit avoir obtenu l'accord de l'élève.

Lorsque le procureur de la République l'autorise, un officier de police judiciaire (OPJ) peut fouiller les sacs des élèves, pendant 24 heures. Ce délai est renouvelable une fois, pour la même durée.

Cette mesure peut être prise notamment pour la recherche et la poursuite de certaines infractions telles que :

  • Port ou transport d'une arme sans autorisation

  • Vol

  • Trafic de drogues.

Durant la fouille, l'élève doit être présent.

En cas de découverte d'une infraction ou si l'élève le demande, l'OPJ établit un procès-verbal mentionnant le lieu, la date et l'heure du début et de fin de l'inspection visuelle ou de la fouille.

Un exemplaire du procès-verbal est remis au propriétaire et un autre exemplaire est transmis au procureur de la République.

L'ouverture du casier d'un salarié peut être réalisée uniquement dans les cas prévus par le règlement intérieur de l'entreprise.

Le salarié doit avoir été informé de cette ouverture.

La fouille des effets personnels d'un salarié peut intervenir pour des raisons de sécurité collective (par exemple, risque d'attentat) ou pour des raisons liées à la recherche d'objets volés.

Le salarié doit avoir été averti à l'avance et avoir donné son accord.

Il peut exiger la présence d'un témoin.

Par exemple, un représentant du personnel.

Si le salarié refuse, l'employeur peut appeler un officier de police judiciaire (OPJ) pour fouiller ses affaires personnelles.

Pour l'accès à un bateau et à bord, il peut être procédé à une inspection visuelle des bagages, et avec l'accord de leur propriétaire, à leur fouille.

De manière générale, la fouille d'un véhicule qui circule ou qui est stationné sur la voie publique peut intervenir dans plusieurs contextes (exemple : en cas de menace terroriste).

Lorsque le véhicule sert d'habitation à son propriétaire, cette fouille est considérée comme une perquisition.

Cas général

Cas général

Les conditions dans lesquelles une fouille d'un véhicule peut avoir lieu diffèrent en fonction des circonstances qui justifient cette mesure.

Dans chaque contexte, des règles particulières s'appliquent.


Véhicule servant d'habitation

Véhicule servant d'habitation

La fouille d'un véhicule d'habitation (par exemple, une caravane) doit être faite dans le cadre de la perquisition par un officier de police judiciaire (OPJ) en présence du propriétaire (ou, s'il n'est pas présent, de l'un de ses proches ou de deux témoins).

Elle peut ainsi avoir lieu :

La fouille du véhicule d'habitation ne ne peut pas débuter avant 6 heures du matin et après 21 heures.


Où s'informer ?


Délégation territoriale du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps)

Pour obtenir des informations sur les contrôles de sécurité par un agent du CNAPS

Délégation territoriale du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps) (Site internet)


Textes de référence


Code de procédure pénale : articles 53 à 74-2Fouille corporelle durant l'enquête (articles 63-6 à 64)

Code pénitentiaire : articles L225-1 à L225-5Fouille corporelle en détention

Code de la sécurité intérieure : articles L613-1 à L613-3Palpation de sécurité et fouille de bagages

Code de la sécurité intérieure : articles R434-14 à R434-22Palpation de sécurité (article 434-16)

Code pénitentiaire : articles L223-17 à L223-19Palpation de sécurité aux abords d'une prison

Code de la sécurité intérieure : article L226-1Contrôle des effets personnels en cas de menace terroriste

Code de la sécurité intérieure : article L511-1Palpation de sécurité et contrôle des effets personnels par un agent municipal

Code de procédure pénale : article 78-2-2Fouille du véhicule

Code des douanes : articles 60 à 63 bisFouille des marchandises, véhicules et personnes par les agents des douanes

Code des transports : articles L5332-1 à L5332-7Sûreté portuaire

Code du travail : article L1121-1Liberté du salarié

Circulaire du 14 avril 2011 relative aux moyens de contrôle des personnes détenuesDéfinition de la fouille intégrale

Circulaire n°2014-059 du 27 mai 2014 relative à l'application de la règle, mesures de prévention et sanctions dans les établissements scolairesContrôle des effets personnels dans les établissements scolaires